Suite au protocole d’accord signé en août dernier entre le ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle et de l’emploi (METFPE) et celui de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, pour la formation qualifiante et professionnelles des cadres et enseignants, Alpha Bacar Barry a procédé ce samedi 10 décembre, au lancement officiel du recrutement et de la formation de la 17ème promotion des conseillers pédagogiques maîtres formateurs (CPMF) et professeurs d’école normale (PEN).
La cérémonie s’est déroulée dans les locaux de l’ISSEG, en présence du ministre secrétaire général à la présidence de la république, des ministres de l’enseignement supérieur, de le recherche scientifique et de l’innovation (MESRSI), de l’enseignement pré universitaire et de l’alphabétisation (MEPU-A), du directeur général de l’ISSEG.
Pour Akoï Mansa Zoumanigui, directeur général de l’ISSEG, le choix de son institution pour former les CPMF et PEN revêt « une importance capitale dans la mesure où il est la réponse d’une attente restée longtemps non satisfaite ».
Il souligne que les fonctions de CPMF et PEN constituent une pierre angulaire dans la formation et la professionnalisation des cadres de l’éducation de base en Guinée.
Selon Akoï Mansa Zoumanigui, les missions des PEN comprennent entre autres : « d’aider les élèves-maitres à planifier, à mettre en œuvre et à évaluer leurs enseignements, d’encadrer les stages des élèves-maitres dans les écoles d’application, de s’impliquer dans les innovations pédagogiques, de contribuer au développement des réseaux de relation avec les partenaires de l’école », a-t-il expliqué avant de souligner les missions des CPMF sont : « d’assurer l’encadrement pédagogique des élèves-maitres en stage, de les accompagner dans leur début de carrière, de s’impliquer dans la formation continu des maitres en milieu de travail. Le CPMF peut aussi assurer les fonctions des délégués scolaires de l’enseignement élémentaire et d’animateur pédagogique dans les structures déconcentrées de l’éducation ».
Soucieux du renforcement du capital humain des cadres de son département, le ministère de l’enseignement, de la formation professionnelle et de l’emploi assure le financement de la formation des PEN et CPMF.
Dans son allocution, Alpha Bacar Barry indique que l’objectif de son département est de former 400 cadres en Master, en trois ans.
« Nous allons arrêter d’investir dans la pierre pour investir dans l’esprit. Ce matin, nous allons commencer un programme pour former d’abord 100 Masters. Ensuite, nous allons faire 150 CPMF. Après, l’année prochaine, nous allons encore recruter en programme de Master, 100 autres personnes, jusqu’à arriver à 400 Masters, à 400 cadres que nous allons injecter dans le système, en deux ans, maximum trois ans. Ces formateurs seront formés ici. Ils auront un diplôme qui va leur permettre d’enseigner et d’animer les ENI. Nous investissons, nous payons pour ces Masters pour que l’ISSEG puisse continuer de recevoir après nous des cohortes de Master dans le domaine de l’éducation. Cet investissement est très important. Et nous allons le faire l’année prochaine à partir du budget national de développement », a déclaré Alpha Bacar Barry.
Présente à la cérémonie, Dr Diaka Sidibé, la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation fait remarquer que le recrutement et la formation de la 17ème promotion des CPMF et PEM répond à un déficit du personnel des ENI.
« Cette formation est destinée aux enseignants du ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi et celui du ministère de l’enseignement pré universitaire et de l’alphabétisation. Au total, 250 cadres et enseignants vont bénéficier de cette formation durant deux ans pour répondre au déficit du personnel de nos écoles normales d’instituteurs. Parmi ces 250 enseignants, 100 vont bénéficier du diplôme de Master et 150, le certificat d’aptitude professionnel », a expliqué Dr Diaka Sidibé avant de poursuivre : « Cette formation des professeurs d’écoles normales, des conseillers pédagogiques maitres formateurs vient à point nommé pour outiller nos enseignants à la professionnalisation du métier afin de permettre l’employabilité de nos apprenants et de nos étudiants sortants. Nous espérons qu’à la fin de cette formation, un noyau dur de 250 cadres et responsables pédagogiques sera formé aux mécanismes pour répondre aux problèmes de formation professionnelle en Guinée ».
Guillaume Hawing, ministre de l’enseignement pré universitaire et de l’alphabétisation admet que « la formation des formateurs était un problème sérieux. Le problème de formation des formateurs se posait avec acuité ».
Il s’est réjouit de l’initiative qui selon lui, va rectifier la donne pour avoir de très bons résultats.
Le ministre secrétaire général à la présidence admet que ce qui se fait dans les secteurs de l’enseignement guinéen est très « remarquable ».
Le colonel Amara Camara qui dit reconnaître le mérite des ministres en charge de l’éducation a invité les trois ministres à continuer de travailler dans l’amélioration et la qualification du système éducatif guinéen.
Par ailleurs, Alpha Bacar Barry, accompagné des ministres Dr Diaka Sidibé et Guillaume Hawing a remis 50 ordinateurs et 50 motos pour les enseignants dans les ENI.
Sadjo Bah
Last modified: 10 December 2022