C’est vrai que ceux qui le connaissent bien sont tous tombés de l’armoire quand ils ont su, quelques jours après le coup d’état militaire du 5 septembre, que c’est lui qui allait diriger le CNT (Conseil National de la Transition). Dansa Kourouma, c’est de lui qu’il s’agit, semble avoir trouvé le secret pour prolonger une transition qui marche avec des béquilles : en organisant des parades, pardon des séances de sport ou plutôt de jeu pour les membres de son organe. Elevant ainsi le concept d’‘‘enfants de la politique’’ à un tout autre niveau. Pour distraire ceux qui s’attendent désespérément à une nouvelle constitution ?
Toujours prompt à redéfinir les rôles, Dansa souhaite ardemment incarner le président de parlement élu. Il semble que la distinction entre ‘‘nommé par un Putschiste’’ et ‘‘élu par le peuple’’ soit un détail qui lui échappe. Après tout, pourquoi s’embarrasser de l’approbation des citoyens lorsque vous pouvez simplement vous couronner vous-même roi Salomon, entouré de vos 25 épouses -pardon, membres du CNT ? (ci-dessous la capture de son poste)
Les Guinéens se retrouvent pris dans une spirale politique tournante, où le projet de constitution semble aussi insaisissable que le vent. En tout cas ils attendent de pied ferme un référendum qui ne semble jamais se matérialiser. On ne peut alors s’empêcher de se demander si l’expert en procrastination politique n’est pas simplement un maître du jeu virtuose…
Par ailleurs, le mystère plane toujours autour d’environ 6 milliards de GNF laissés dans les caisses par l’assemblée élue précédente. Alors qu’on se gratte la tête en quête d’explications, l’ancien président du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne maintient une opacité presque surnaturelle. Loin d’éclairer la lanterne des citoyens, il semble préférer une ambiance tamisée et permettre à la Transition guinéenne de continuer de suivre sa propre mélodie.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com
Last modified: 29 August 2023