Sény Kpoghomou est une vieille femme que nous avons découverte à Samatara plateau, dans la préfecture de Dubréka. Cette vieille dame, originaire de N’zérékoré, principale ville au sud de la Guinée, prétend avoir 140 ans de vie. Le lundi 15 août dernier, notre rédaction est allée à sa rencontre. Effectivement, nous avons là une vieille femme, avec un corps couvert complément de ride, couchée dans son lit d’une place, à l’intérieur d’une chambre.
Interrogée sur son âge, elle et sa fille, qui est aussi avancée en âge, nous ont fait savoir que la grand-mère, serait âgée de 140 ans. Cependant, nous ne pouvons le certifier, puisque la vieille dame qui serait la doyenne de l’humanité n’a montré aucune pièce d’identité qui pourrait vraiment l’attester. Interview…
Mediaguinee : Vous avez exactement quel âge?
Sény Kpoghomou : Je suis âgée de 140 ans, j’ai deux filles, des petits-enfants et arrière-petits-enfants. Actuellement, je tombe souvent malade, compte tenu de mon âge. Je vis avec ma fille ici.
Mediaguinee: Quel est le secret de votre longévité ?
Sény Kpoghomou : Je n’ai aucun secret particulier. À mon jeune âge, je vendais des écorches (médicaments traditionnels), donc du coup, je marchais beaucoup, de ville en ville. Et j’étais toujours joyeuse. Je dirai aux gens de ne pas accepter de se stresser. Il faut toujours vivre en paix, si quelqu’un te fait quelque chose de mal, il faut lui faire des reproches. Et s’il te demande pardon, il faut toujours accepter le pardon et oublier le passé. Moi j’ai toujours été joyeuse. Et surtout, il faut respecter les aînés. Je n’aimais pas le stress.
Mediaguinee: Souhaitez-vous vivre encore longtemps ?
Sény Kpoghomou : Oui si Dieu le veut, je souhaite encore vivre. Mais s’il souhaite aussi me reprendre, je ne m’oppose pas.
Mediaguinée: Est-ce que vous rencontrez des difficultés par rapport à votre état de santé. Et comment vous faites pour subvenir à vos besoins?
Sény Kpoghomou: Oui actuellement, compte tenu de mon âge, j’ai des difficultés de marcher. Je tombe souvent malade. Même mon manger, ce n’est pas toute chose que je peux prendre. Actuellement, je mange peu de riz. Je demande aux autorités de me venir en aide. Je vis avec fille, qui n’a plus de mari. C’est elle qui s’occupe de moi, mais elle n’a pas les moyens. Elle n’a pas de boulot, elle revend le charbon pour me nourrir. Il y a beaucoup de choses que je ne peux plus manger mais par manque de moyens, on m’oblige à les manger. Les autorités n’ont qu’à m’aider pour que je vive encore longtemps.
Mediaguinee : Est-ce que aviez un repas particulier qui aurait joué en votre faveur ?
Sény Kpoghomou : Moi je mangeais les premiers bouillons (Cube maggi) que je mélangeais avec beaucoup de Soumbara noir, je mettais ça sur le riz fade parfois, accompagné de l’huile rouge. Je mangeais la viande, je mangeais aussi le poisson. Mais, seulement il y avait des qualité de viande que je ne touchais pas du tout.
Christine Finda Kamano
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