Azali Assoumani, président en exercice de l’Union Africaine, était à Conakry, ces jours-ci (du 23 au 24 juin). Selon Jeune Afrique, le colonel Mamadi Doumbouya, chef de la Transition guinéenne, a demandé à l’UA de jouer les arbitres entre la Guinée et la Cedeao. Celle-ci souhaitant que le délai de deux ans de Transition prenne effet à partir de la date de la chute d’Alpha Condé, le 5 septembre 2021, juge donc la date de janvier 2025 trop tardive.
Les autorités guinéennes veulent prendre pour le top départ de la Transition, le 1er janvier dernier. Et la finir en janvier 2025.
Ce qui, pour l’organisation sous régionale, serait une aberration. D’ailleurs, rappelle JA, le 17 octobre 2022, le président en exercice de la CEDEAO, Umaro Sissoco Embaló a personnellement mis la pression -en vain- sur Mamadi Doumbouya en lui donnant un délai de cinq jours afin de revenir à « une durée de transition raisonnable et acceptable ».
Autant dire que les relations entre la Guinée et la CEDEAO ne sont pas au beau fixe. L’autre preuve ? Du 17 au 21 juin dernier, l’ancien président béninois, Thomas Boni Yayi, médiateur de la CEDEAO pour la Guinée, était attendu à Conakry.
Mais les autorités guinéennes à travers le ministère des Affaires étrangères ont demandé le report de cette visite « pour des raisons de calendrier ».
Le président de l’Union Africaine réussira -t-il à rapprocher les positions ? Attendons le sommet de la CEDEAO à Bissau, le 9 juillet prochain, où le sujet du calendrier de la Transition guinéenne est inscrit à l’ordre du jour.
Focus de Guinee7.com
Last modified: 27 June 2023