Suite à la journée sans presse observée par les professionnels de ce secteur à la réplique des propos tenus par le ministre Ousmane Gaoual Diallo la semaine dernière, une rencontre s’est tenue à la HAC ce mercredi.
Au cours de cette réunion entre la Haute Autorité de la Communication qui est l’organe régulateur de la presse et les associations de presse, il a été question de mettre sur table les questions liées à la restriction vis-à-vis de cette profession en empêchant certains d’émettre et à la menace proférée par Ousmane Gaoual Diallo porte-parole du gouvernement.
Ces journalistes demandent le rétablissement de tous les médias concernés dans leurs droits à travers la HAC.
«Nous avons écouté le président de la HAC qui nous a donné d’utiles conseils. La HAC a été voir les autorités, aujourd’hui elle nous a écoutés et elle va rendre compte de ce que nous avons dit aux autorités. Nous avons suggéré à la HAC de mener des investigations pour voir effectivement ce qui ce passe sur le terrain.Les médias sont menacés, la liberté de la presse est menacée parce que nos outils sont menacés, l’heure est très grave, la rencontre d’aujourd’hui n’annule aucune action », a regretté le vice-président de l’AGUIPEL Ibrahima Sory Traoré au nom des professionnels de la presse.
Pendant les 3 heures d’échanges, la HAC accusée de n’avoir de bâton que contre la presse rejette la connaissance d’une telle situation et précise: « désormais le ministère de la Communication est capable de retirer un agrément puisque c’est lui qui le délivre aux organes de média et cela est clairement mentionné par la loi. C’est parce que vous ne lisez pas la loi. Dans le même sillage, je vous rassure que la HAC fera son travail à travers le respect des réglementations », s’est-il longuement accentué tout en niant la connaissance des brouillards en ces terres: «ça n’a pas été brouillé. Chez moi, quand j’ai appris cette information il y a les sites qui s’ouvraient encore malgré la perturbation du réseau j’avais accès aux sites. Il y a des zones qui sont difficiles à couvrir. C’est le cas de Matoto si vous prenez la zone entre la gendarmerie et le rond-point. Durant des années c’était un fait impossible», a-t-il décliné au cours de l’échange.
Cependant, à la sortie de cette concertation, il a promis une rencontre avec les autorités de la transition afin d’apporter une solution à ce mal commun.
«Toutes les associations ont répondu à notre invitation, comme nous l’avons souhaité dans notre communiqué. Les échanges ont été directs et francs, nous nous sommes dit les vérités et les associations ont porté à notre attention les préoccupations des leurs. Nous leur avons promis de remonter ces préoccupations aux autorités de la transition afin que les solutions idoines soient trouvées», a rassuré le président de la HAC, Boubacar Yacine Diallo.
Pour le syndicat des professionnels de la presse, l’heure n’est pas au recul après une journée de réussite.
« Pour le cas de la capitale Conakry, les médias ont respecté le mot d’ordre à 100% et même la radio nationale qui n’était pas directement concernée par le mot d’ordre a observé à sa manière . A défaut d’avoir accès au centre de diffusion là où se trouvent les émetteurs pour les éteindre, les techniciens ont fait une programmation musicale et ils sont rentrés. L’association des techniciens de Guinée a joué un rôle très important. Une fois encore la mobilisation reste maintenue, cette rencontre n’annule rien . Le vendredi, nous allons déposer les courriers à Kaloum pour la manifestation du jeudi 1er juin 2023», a indiqué Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse (SPPG).
Mayi Cissé
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Last modified: 24 May 2023