l’interdiction systématique de l’exercice des libertés publiques, notamment, celles de manifester pacifiquement alors que la charte de la transition les consacre avec la mention qu’aucune exception ne justifierait leur violation;
le déploiement, contre des pauvres citoyens sans défense, des élites de l’armée dans le maintien d’ordre avec des armes lourdes destinées à la guerre contre des envahisseurs étrangers ou une rébellion armée;
la répression des manifestations avec le recours à des contre-manifestants appuyés par les FDS, entrainant des blessés graves et des pertes en vies humaines, sans justice pour les victimes;
des actes de musèlement des médias accompagnés de violences, de sabotages de fréquences, de cambriolage sur des installations de radios et des coupures d’internet ;
la violation des conventions antérieures de partenariat ou de services avec des entités privées nationales et étrangères, ainsi que des emprunts et contrats nouveaux d’envergures sans transparence, ni respect des procédures, dans un contexte d’illégitimité absolue;
le mauvais casting dans les nominations ou recrutement dans les organes de la transition et au sein de l’administration publique, avec des inquiétudes soulevées sur les critères au dernier recrutement dans l’armée sans aucune communication d’éclaircissement;
des discours va-t’en guerre émis par des personnages détenteurs de pouvoir, sensés travailler au rassemblement des Guinéens et à la stabilité sociopolitique et économique pendant cette transition.
Ce qui est le plus regrettable, injustifiable et préjudiciable c’est l’accommodation cynique des membres issus (des OSC, des média, des partis politiques,…) au sein du CNT, devant ces faits anti progrès et déshumanisants, lorsqu’on sait qu’en plus de leur rôle d’organe législatif, ils doivent veiller à la conformité de l’action gouvernementale avec les lois et conventions, sans oublier le déshonneur que ce genre d’attitude apportera à leurs entités d’origines dans leur quête de bien être pour les populations.
Par ailleurs, le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), regrette la réquisition de l’armée dans le maintien d’ordre, à l’initiative des maires, sans fondement réel, ni base légale et, sachant bien la terreur que cela entraine chez les populations. Cette autre attitude cynique des maires élus par les citoyens sous la bannière des partis politiques, soulève des interrogations sur l’objectivité dans le choix des candidats aux différentes élections.
Eu égard à tous ces faits de violences, de violations des lois et des droits dans la conduite de la transition, le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG) invite tous les acteurs aux affaires, à quelque niveau que ce soit, issus des rangs ou désignés par les organisations de la société civile, des média, des partis politiques, du mouvement syndical, du secteur économique, du monde culturel, du monde judiciaire ou parajudiciaire et de la diaspora à des actions de redressement ou à défaut, démissionner pour sauver l’honneur et marquer leur sens du patriotisme.
Conakry, le 20/05/2023
La Coordination
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Last modified: 21 May 2023