Libération de Foniké et Cie: « ça a été la décision la plus difficile de ma vie » (Charles Wright)

Dans son intervention, le Garde des Sceaux a précisé qu’il a accepté de tordre la main à la justice pour éviter comme l’a dit les religieux, que la Guinée brûle mais aussi au nom de la paix et de la quiétude sociale.

 Alphonse Charles Wright a ainsi rappelé le contenu de la conversation qu’il a eue avec les religieux. « Nous (les religieux) venons maintenant ici comme on vous l’a dit toutes ces lois là sont faites pour la paix en Guinée. Monsieur le ministre, laissez affaire de loi là, laissez article de ceci ou cela, pardon c’est nous qui le disons. Je ne peux pas décider mais ce que je peux faire, que leur dossier soit programmé et qu’ils soient jugés. Non si vous faites ça avec nous on aura la plus grande honte. J’ai dit si c’est pour votre honte je n’accepterai pas que vous soyez honnis parce que moi je mourrai quel  que soit p de x et quand je vais mourir c’est devant les prêtres ou les imams qu’on viendra me mettre, c’est eux qui prieront sur moi », explique-t-il.

Alphonse Charles Wright de poursuivre en ces termes: « J’ai appelé le Procureur, vous avez fait le pourvoi, ça a été rejeté, les religieux sont venus poser des doléances, il faut les écouter et prenez votre responsabilité, je ne vais pas avoir la honte de ces gens là, il a signé l’ordre de remise en liberté, il dit on ne peut pas faire honnir ces gens là monsieur le ministre. Quand l’ordre de mise en liberté a été signée, ça a été la décision la plus difficile de ma vie depuis que je suis né. Mais au nom de la paix, au nom de la quiétude, ça a été la plus bonne décision que je n’aie jamais prise dans ma vie. Quand l’ordre a été pris, il est allé à la maison centrale, parce je me suis dit comme l’ordre de remise en liberté a été signé, pour  ne pas continuer à les faire subir des préjudices et autres, laissez les rentrer », précise-t-il.

Par ailleurs, l’ex Procureur Général près la Cour d’Appel de Conakry est revenu sur l’attitude de Me Béa. « Quand les religieux ont appelé Me Béa pour dire qu’on a besoin de vous, on a pu tordre la main à la justice mais vous aussi en tant que conseiller déjà on vous appelle de nous trouver à la maison centrale. Ils sont partis mais comme ils veulent faire une publicité autour (…) que ce qui se passe ? Arrivée là-bas,Foniké Mengué dit attendez on va débord se concerter. Mais pour Me Béa c’est lui qui programme les dossiers, c’est lui la justice pour dire demain ou après demain j’ai un calendrier (…) Quand ils viennent dites-leur que vous ne sortez pas hein. Moi j’ai rien dit, j’ai dit à monsieur Gando de faire le compte au procureur,  il dit donnez le téléphone à Foniké Mengué après  il dit Me Béa est en train de se promener vous vous êtes en prison, le ministre dit qu’on ne peut pas faire honnir les religieux, moi je fais ça pour vous, vous dites que vous ne sortez pas, Gando ramenez-moi l’ordre de remise en liberté. Ils ont dit attends, attends on se consulte, 3 minutes ils disent, viens, viens on décide de sortir ».