Depuis la crief [Cour de répression des infractions économiques et financières] où il est poursuivi pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux, l’ancien ministre de l’Environnement et des Eaux et forêts sous l’ère Alpha Condé, est revenu sur les motifs de son refus à prendre la tête du département de l’Elevage, à la suite d’un remaniement opéré à l’époque.
Répondant aux questions de Maître Habidou Barry, Oyé Guilavogui a rappelé le sérieux qui a caractérisé le choix de chaque ministre, à la différence, dit-il, d’Aboubacar Sylla, autrefois opposé au pouvoir de Conakry.
« À la faveur du changement d’un Premier ministre, il était question de procéder à un remaniement ministériel. Une commission a donc été mise en place pour meubler la nouvelle structure. Et pour mettre un ministre à un poste, ils pouvaient passer une à 2 heures du temps. Alors quand ils sont arrivés à mon ministère, ils n’ont fait que 5 minutes. Tout le monde a demandé à ce que je sois confirmé comme ministre des Transports. Et, j’ai été informé avant que le décret ne soit même signé », a tout d’abord rappelé l’ex dignitaire du régime d’Alpha Condé, avant de regretter le mauvais jeu joué par cette commission sur le cas d’Aboubacar Sylla, ex-ministre des Transports, puis de l’Enseignement supérieur..
« J’ai été surpris que celui qui nous a combattus, en étant porte-parole dans l’opposition, qui a été tiré et fait rentrer dans le Gouvernement, qui a passé tout son temps à l’hémicycle à insulter notre Gouvernement, arrive donc à la tête du ministère de l’Élevage. Informé avant la signature du décret, il a dit que si c’est l’Élevage, qu’il ne va pas rentrer dans le Gouvernement. Et que lui ce qui l’intéresse, c’est le ministère des Transports. Alors que moi, j’étais déjà informé que j’étais confirmé. C’est là où j’ai dit non!», a-t-il fait savoir.
Sâa Robert Koundouno
Last modified: 6 April 2023