Ambassade de Guinée au Libéria

Tilkouété Sansan Dah, chargé mission Afrique de l’APF : « la Guinée n’a pas d’obstacle majeur à organiser les élections »

5 April 2023

Lors de la 14ème confiance de l’assemblée parlementaire de la Francophonie tenue à Abidjan le 03 Avril, Tilkouété Sansan Dah, le chargé de mission région Afrique de l’APF (Assemblée parlementaire de la francophonie), a accordé une interview à Mediaguinee sur la la transition en Guinée, au Burkina et au Mali.

« Je crois qu’il y a eu un malentendu de nos débats lorsque j’ai fait la situation. J’ai considéré tous les pays où il y a eu des coups d’État dans la même position. En m’interrogeant ou en émettant une inquiétude sur la possibilité de tenir les agendas.Mais le faisant, j’aurais peut-être dû prendre cas par cas. Dire à peu près quel est le pays qui est plus sûr d’organiser les élections à la date indiquée, mais je ne l’ai pas fait sciemment. Parce que les situations de coup d’État ne sont pas toujours les situations maîtrisables . On peut avoir l’impression qu’aujourd’hui tout va bien et puis le lendemain,les choses changent. Est-ce qu’on s’attendait à un coup d’État en Guinée ?  Au moment où Alpha Condé était assis chez lui ,il s’attendait à un coup d’État ? Donc il ne s’attendait pas à un coup d’État ! Même la veille même si on lui posait la question,il allait te dire qu’il maîtrisait tout . C’est exactement la même situation aujourd’hui et partout. Les coups d’Etat, on ne sait jamais à quel moment, les choses peuvent changer. Voilà pourquoi je suis très à l’aise sur la tenue des élections à bonne date. Mais je note avec les informations que nous avons que la Guinée pour l’instant n’a pas d’obstacle majeur pour organiser les élections. Mais le Burkina,un pays où les terroristes ont occupé 40 %  du territoire. Vous voulez organiser des élections en excluant ces populations là ?  Non !  Voilà pourquoi je pense qu’un an, c’est pas évident que le Burkina le fasse . Le Mali, nous avons l’oeil d’une mission d’évaluation au Mali. Les Maliens nous ont rassurés que tout était mis en oeuvre pour organiser des élections et que le calendrier est bon . Ça sera respecté. Mais on a écouté à gauche et à droite. Ce que vous avez appelé les informations infondées, c’est parfois ce sont des vraies informations. Lorsque nous faisions des missions, on ne se contente pas d’écouter les officiels. Parce que les officiels ont toujours des discours à arranger. Il faut aller au bas peuple. C’est de là-bas que vous avez les vraies informations. Et au Mali, le bas peuple nous a dit très clairement que ce qui se passe, ça n’ira pas loin ,il va avoir un autre coup d’État . Il  y a eu un autre coup d’État ! Donc, moi je suis très à l’aise avec la prière que les élections se tiennent à date pour que ces pays sortent dans l’incertitude. »

Parlant de la position de l’APF par rapport à la situation guinéenne, il a indiqué: « La position de APF est alignée sur la position de l’Organisation internationale  de la francophonie, qui n’a pas autre position que la position de la CEDEAO dont souhaite le plus ardent est que tous ces pays en transition sortent de la transition. »

Et à propos l’invitation de la Guinée à cette rencontre, il a dit: « Je dois le dire humblement , nous-mêmes, notre propre initiative en tant que chargé de mission Afrique ;  c’est nous qui avons dit, si vous n’ecoutez pas ceux qui sont dans les problèmes, comment vous faites pour connaître leur problème et apporter les solutions. Vous verrez que le huis-clos , ils ont même participé au huis-clos hier. Les transitions ne participent pas au  huis-clos. C’est moi , chargé de mission qui ai insisté qu’ils prennent part au huis-clos afin qu’on les écoute,  qu’on les considère, cela a été fait ».

Moussa Oulen Traoré, envoyé spécial à Abidjan

+22391895637

Last modified: 5 April 2023

Comments are closed.