Pour rappel, le secteur des transports consiste essentiellement à booster plusieurs autres vecteurs de dévéloppement dans un pays. En Guinée, depuis des décennies, d’une manière générale, nos voies routières sont les seules à faire face à ce défi majeur et incontournable.
Sans répi, grâce à d’énormes efforts de l’État guinéen, nos routes essayent de se démêler de leurs faiblesses. Quoique laborieux, l’espoir est cependant largement permis pour arriver à bon port.
Ce qui rend le regard des uns et des autres assez critique envers la route de Coyah – Dabola, réside d’une part dans le déficit de satisfaction que notre secteur routier a l’habitude de nous offrir. D’autre part, parce que ce tronçon de la RN1est le plus sollicité parmi nos routes de réseau, dont le nombre de poids lourds ne fait qu’exploser à cause de nos multiples besoins dans les mines, le commerce, l’agriculture, l’industrie, etc…, y compris l’intérêt croissant de la république du Mali pour le port de Conakry.
Les principales faiblesses de cette route demeurent sa structure de chaussée qui est très souple. Non seulement celle-ci est mal adaptée pour supporter le flux actuel des poids lourds, à plus forte raison la réelle intensité future de trafic sur cette route, qui devait déterminer la pointure correspondante de la chaussée de cette route en construiction.
Dans le principe de base de dimensionnement d’une chaussée, la proportion future des poids lourds a une influence majeure sur le choix de la structure de la chaussée à adopter et la résistance à donner à celle-ci..
Malgré les défauts signalés, sur cette route tout n’est pas mauvais, tels que:
La réussite de cette dorsale rapporterait énormément à notre pays, en impulsant plusieurs de nos secteurs d’activité et même au délà de la Guinée. Par contre, son échec coûterait très chère à la vie économique et sociale de notre pays.
Plus les corrections à faire ont lieu dans un délai raisonnable, plus cette route se portera mieux avec un coût optimal correspondant..
Je n’insisterai pas sur les mesures idoines à prendre pour exploiter une route de la taille de Coyah-Dabola. J’ai l’espoir que ça ira mieux dans ce sens, de la part de tous ceux qui y sont concernés.
Ici, je voudrais signaler trois autres risques de faiblesses à notre patrimoine routier en question. Il s’agit:
1) De la zone d’accès à la contournante à Kindia et des marchés hebdomadaires des villages de Dounet et de Timbo qui risquent d’obstruer comme par le passé, la circulation normale des véhicules. Les accotementss de 2,5 m de part et d’autre de la chaussée ne suffiront pas face au carectère évasif des commerces avec les stationnements arnarchiques qu’ils entrainent
2) Sur les nouvelles voies réalisées pour le contournement du centre de Lissan et de la ville de Mamou. Éviter que l’affluence anarchique des nouvelles batisses et encombrants physiques ne causent les mêmes erreurs du passé à la circulation normale des véhicules sur la route;.
3) Même lorsque la route Coyah – Dabola sera solide suivant les normes de la CEDEAO, elle ne saurait satisfaire longtemps à elle seule les nombreuses démandes de transport des personnes, des marchandises et d’autres biens et services de Conakry vers l’intérieur du pays et vis versa.
La solution consisterait dans ce cas de figure, soit de réactiver la ligne ferroviaire Conakry – Kankan, jusqu’ailleurs.
Ou, ouvrir une nouvelle voie autoroutière qui pourrait par exemple partir de Bondabon dans Dubréka vers Kindia, en direction du reste de l’intérieur du pays.
Je développerai davantage ma réflexion sur ce thème à d’autres occasions ou dans les médias audio visuels de notre pas.
Ensemble, pour un secteur routier dynamique et rentable pour tous.
Balla Moussa Konaté, ingénieur des ponts et chaussées, chef d’entreprise en BTP
Last modified: 27 March 2023