C’est une manifestation spontanée qui a éclaté cet après-midi devant le ministère du Commerce d’Industrie et des PME. Les acteurs de la ferraille, réunis en syndicat, ont battu le pavé ce lundi, 13 mars 2023 pour dénoncer ce qu’ils appellent le « monopole » dans ce secteur.
Sur leurs pancartes on pouvait lire, » à bas le monopole de la ferraille en Guinée ». Ou encore, » vive le ferraille en Guinée « . Ces manifestants de la casse de Dixinn Gare, accusent la fédération des ferrailleurs en Guinée de gestion opaque, qui serait en leur défaveur, ce après plusieurs négociations sans succès. C’est pourquoi ils ont décidé aujourd’hui de saisir les responsables du département de commerce afin de trouver solution.
« La nouvelle fédération qui a été mise en place veut gâter notre travail. L’ancienne fédération qui était là-bas, est une fédération clandestine. Cette dernière aussi est clandestine. Les membres veulent monopoliser la ferraille et pourtant quand c’est monopolisé, les travailleurs que nous sommes n’aurons pas d’intérêt. À la casse, il y a des milliers de travailleurs et c’est dans ce travail ils gagnent la nourriture et faire également face à leurs besoins. Et si le prix de la ferraille connaît des changements leurs familles vont souffrir. Aussi, il y a beaucoup des diplômés sans emploi qui se débrouillent dans ce métier, mais les gens se permettent de bloquer leurs intérêts pour ruiner leur vie», a dénoncé Ibrahima Konaté, ferrailleur à la casse de Dixinn Gare.
Dans ses explications, il a fait comprendre que la fédération leur a fait comprendre qu’il y a 3 à 4 usines de fer, alors qu’il n’y a qu’une seule usine sur le terrain selon leur constat. Au-delà de ce monopole qu’ils ont dénoncé, ils réclament également l’augmentation du prix de tonne de la ferraille.
« Avant, le prix d’une tonne de fer avant c’était à 2.200.000 GNF et actuellement le prix à diminué de 100.000 GNF et les membres de cette fédération veulent que nous leur donnons tous les fers de la Guinée», a-t-il indiqué.
« Nous sommes là pour réclamer notre plein droit en tant que guinéen, parce que nous vivons dans le ferraille. On était bloqué pendant 10 ans par la complicité de l’ex ministre du commerce, Boubacar Barry dit Big-Up, depuis au temps d’Alpha Condé. C’est à la suite de cette complicité qu’un Indien est venu installé une usine de ferraille ici en Guinée, pour nous corrompre, après qu’il soit chassé du Cameroun. Nous voulons que la ministre Louopou Lamah, qui a fait un arrêté pour la libération totale des importations de ferrailles revienne sur cette décision. Elle nous avait même promis que le ferraille ne sera pas bloqué pendant un an. Alors nous ne voulons plus que cela continue dans notre secteur. Que le Président Doumbouya regarde notre situation, lui qui a dit que le ferraille ne sera pas monopolisé», ont-ils sollicité par la voix de leur Secrétaire général, M. Sory Kaba.
Sâa Robert Koundouno
Last modified: 13 March 2023