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7è édition du Prix Hadiatou Sow : 2 des 4 lauréates viennent de l’intérieur et raflent les prix télé et radio 

23 December 2022

La cérémonie de remise du Prix Hadiatou Sow, récompensant les femmes de médias, a eu lieu dans un réceptif hôtelier de la place, ce vendredi, 22 décembre 2022.  C’est une initiative de l’Alliance Femme et Médias (AFEM). Devant les membres du jury, les professionnels de médias, les lauréates ont été récompensées, histoire de faire connaître le talent journalistique des femmes, notamment dans le journalisme d’investigation. Parmi ces lauréates,  il y a Agnès Vacille Fofana, correspondante de Dioma Tv à N’Zérékoré. Makan Soumaoro d’Espace Forêt a raflé le prix de meilleure journaliste radio. 

Cet événement s’inscrit dans le cadre de favoriser l’accès des femmes aux instances dirigeantes des médias dans le but de renforcer le pouvoir éditorial des femmes dans les médias. Au compte de ladite compétition avec 33 candidatures au départ, 14 candidates se sont finalement retrouvées sur la ligne d’arrivée, dont : 1 en presse écrite, 2 dans les métiers de la technique, 4 dans la catégorie télévision, 6 de la presse en ligne et 1 en radio.

 » Ce prix se fait également le porte-voix du combat pour la liberté de la liberté de la presse, la démocratie, l’égalité, l’État de droit et les droits de humains. Notre démarche, au-delà du concours est bien de contribuer au renforcement des capacités des femmes de médias. C’est pourquoi, les candidates au prix Hadiatou Sow ont bénéficié d’une formation sur trois jours. Cette formation de type master class a porté sur : la conduite d’un sujet d’enquête journaliste, le choix de l’angle et les notions de prise de vue et de montage», a tout d’abord rappelé la Mme Diallo Monique Curtis, présidente de l’Alliance Femmes et Médias.

Avant la délibération, le jury composé d’éminents journalistes guinéens dont: doyen Amadou Diallo, ancien correspondant de la BBC en Guinée et Ibrahima Sory Traoré, ont rappelé les critères, avant de faire savoir certaines remarques quant aux contenus produits par les différentes lauréates à cette 7ème édition.

 » Les candidates ont proposé des angles accrocheurs, pertinents mais dans le traitement il y a eu des lacunes, des mélanges..Le jury a été très rigoureux sur la question du genre journaliste pour lequel chacune a opté », a laissé entendre doyen Amadou Diallo, qui n’a pas manqué de faire des  recommandations aux organisateurs pour plus d’amélioration lors des prochaines éditions.

Les 4 lauréates sont: Agnès Vacille Fofana, correspondante de Dioma Tv à N’Zérékoré (télé); Makan Soumaoro d’Espace Forêt (prix de meilleure journaliste radio); Adama Hawa Bah, journaliste du quotidien électronique Guinée360.com (catégorie presse en ligne), Mariama DIALLO, stagiaire au groupe Lynx/ lance et étudiante en licence 4 Journalisme, de l’Institut supérieur de l’information et de la communication (ISIC) de Kountia (presse écrite).

Pour le secrétaire général du ministère de l’information et de la communication, il  y a bien une nécessité d’être à cet événement, car selon lui, la presse ou des médias en général constituent un vecteur essentiel de l’image qu’un pays peut renvoyer à l’extérieur. 

 » Ça veut dire que nous sommes appelés à faire ensemble, le travail que nous faisons. Parce que ça peut participer soit à la construction d’une image positive de notre pays en le valorisant, soit qui va donner d’une certaine façon, une image relativement mauvaise de notre pays. Nous sommes donc à la 7ème édition d’un événement, ça veut dire que ceux qui sont en train de l’organiser se sont inscrits dans une constance et dans une logique d’amélioration et de perfection. Sinon quelque chose qui n’est pas bien fait ne perdure pas, et du coup va mourir rapidement. Je voudrais donc remercier les organisateurs et les membres du jury, lesquels nous respectons», a mentionné Souleymane Thiâ’nguel  Bah.

À en croire la présidente de l’Alliance Femmes et Médias, ce n’est que 29% de représentativité des femmes dans les médias avec une augmentation de 8 points dans le cas des journalistes non rémunérés, et une baisse de 4 points dans les médias privés. C’est pourquoi, dira Mme Diallo Monique Curtis, au-delà de la sensibilisation au rôle et à la place des femmes dans les médias, le renforcement de la présence des femmes dans les médias doit également passer d’une approche quantitative à une approche qualitative pour faire de la femme une force de résistance contre les stéréotypes développés par les médias. 

Sâa Robert Koundouno

Last modified: 23 December 2022

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