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Dubréka : un homme se donne la mort à l’aide d’un fusil après avoir blessée sa femme (témoignage déchirant)

12 July 2022

C’est à Dubréka, plus précisément à Ansoumanya village, à la Cimenterie, que Jacob Haba, marié à une femme et père de deux filles aurait d’abord battu sa femme, et l’a ensuite blessée à la tête par un coupe-coupe avant de se donner la mort à l’aide d’un fusil de chasse.

Les faits se sont déroulés dans la nuit du mardi 5 juillet au mercredi 6 juillet 2022. Informé de ce drame, notre rédaction est allée à la rencontre de la famille du défunt.

La femme et ses enfants ont tous quitté la maison pour s’installer chez les voisins.

Rencontrée, Thérèse Guémou, la femme du défunt, qui a échappé de justesse à la mort avait encore des blessures partout. Sur sa tête, sa plaie la plus visible, est couverte à l’aide d’un sparadrap (bande), l’avant-bras attaché à l’aide d’une compresse tachée de sang et de betadine ainsi que son  doigt et son autre bras.

Dans ses explications, sa femme dira que tout est parti d’une dispute que son mari aurait eu avec l’enfant de sa sœur jumelle qui vit avec eux. 

« Mon mari s’appelait Jacob Haba, on est venu de Yomou, nous avons fait deux enfants. Mardi matin, je suis parti dans mon champ pour enlever les feuilles de patate puisque c’est ce que je revends. J’ai laissé mon téléphone dans le lit. Quand je suis revenue, je n’ai pas vu mon téléphone, je n’ai pas trouvé mon mari, il était déjà parti au travail.  Ce jour, je suis allée à la réunion parce que je devais même envoyer l’argent de la tontine des gens. A mon retour, je l’ai trouvé en train d’insulter à la maison.  Je lui ai demandé ce qui n’allait pas. Il m’a dit c’est ton fils qui est là à m’insulter.  Je lui dis, il t’insulte pourquoi? J’ai appelé l’enfant qui est le fils de ma jumelle. Quand l’enfant est venu, je lui ai demandé, pourquoi tu insultes mon mari? Il m’a dit qu’il ne l’a pas insulté. Il m’a dit de lui donner le riz. Quand j’ai envoyé le riz, il m’a dit, d’ailleurs laisse comme ça quand ma femme viendra, elle va me donner à manger. Donc moi je suis venue, je lui ai donné à manger.  J’ai dit à mon fils de ne pas insulter mon mari. L’enfant a dit , il n’y a pas de problème entre lui et moi. Pourquoi donc je vais l’insulter? Moi je ne vais jamais l’insulter puisqu’il est mon papa et même si vous n’êtes pas mes parents biologiques, c’est lui qui m’a envoyé à Conakry ici. Je ne ferais jamais ça.  Mais cela a trouvé qu’il était dans un état d’ivresse. Et quand il boit du vin, personne ne peut dormir à la maison. Hier nuit, quand j’ai remarqué cela, j’ai caché tous les couteaux qui sont à la maison . Et moi je ne savais pas qu’il avait un fusil. Comme je ne savais pas, on s’est couché. Vous savez que nous les vendeurs de feuille quand on se couche seulement, on dort. Donc je dormais, ainsi que tous mes enfants, il avait un coupe-coupe dans la maison, il m’a tapé sur la tête avec ça. Quand je me suis levée, je lui ai demandé il y a quoi? Je saignais partout. Et le sang coulait sur mes pieds même.  J’ai ma jeune sœur qui est là avec nous, elle a demandé si c’est avec la ceinture qu’il m’avait tapée? Je lui ai dit non, ce n’est pas avec la ceinture mais plutôt avec un coupe-coupe. Et la fille voulait lui retirer le coupe-coupe. Il a dit à cette dernière que si elle s’approchait,qu’il allait la trancher avec.  Heureusement pour moi, quand il a fait cet acte, il a ouvert la porte du salon,donc c’est ainsi que j’ai pu me sauver. Je suis venue dans la famille où vous m’avez trouvée là. Je leur ai dit de m’envoyer à l’hôpital. C’était aux environs de 2 heures du matin. Quand on est parti à l’hôpital, l’autre a appelé les hommes en uniforme (service de sécurité) pour que ceux-ci viennent juste pour l’effrayer. Quand il aurait entendu la voix de la voiture des hommes de sécurité, il se serait tiré dessus et au niveau de la poitrine », a-t-elle expliqué.

Poursuivant ses explications, elle a indiqué que ce n’est que le matin qu’elle a appris que son mari était mort . Avant d’ajouter que tout ce que les gens racontent par rapport à la jalousie ou autre n’est pas vrai : « Moi-même j’étais encore à l’hôpital  et je ne savais rien. C’est ainsi le médecin a dit à mon ami, la malade et sa jeune sœur doivent rester ici jusqu’au matin. Mais les autres peuvent rentrer. Lui( médecin) il était déjà informé que mon mari s’est donné la mort . Le matin ,le docteur m’a dit, viens ici. Quand je suis arrivée, il m’a dit, ton mari s’est donné la mort hier nuit. C’est alors j’ai emprunté la moto, je suis venue.  Et j’ai trouvé un monde à la maison. J’ai entendu les gens raconter que c’est parce que je l’ai refusé à la maison qu’il se serait ôté la vie. Mais ce n’est pas ça. Il ne m’a jamais dit cela quoique ce soit. Donc pour moi il n’y aucun motif. », a-t-elle indiqué.

Avant de terminer, Thérèse Guémou, désormais veuve, a lancé cet appel aux autorités et à toutes les personnes de bonne volonté: « Aujourd’hui , c’est mon état de santé qui préoccupe d’abord, c’est mon plus grand souci. On a fait deux filles. L’une fait la 6ème année et l’autre fait la 3ème année. Vous voyez, on a même quitté notre maison.  La nuit, on a peur de rester là-bas. Je n’ai pas de parents ici, ils sont à Yomou. Donc, je demande aux autorités de me venir en aide afin que je puisse retourner chez mes parents avec mes enfants », a-t-elle lancé.

Christine Finda Kamano 

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Last modified: 12 July 2022

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