Nommé directeur général du quotidien national Horoya dans la soirée du jeudi 14 avril 2022 par le président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya, Ibrahima Koné a remercié ce dernier (chef de l’Etat) et son Premier ministre, Mohamed Béavogui sans oublier la ministre de l’Information et de la Communication.
Fin connaisseur des maux de la boîte pour avoir été longtemps DGA, il s’est aussitôt fixé des objectifs à atteindre. Battant, courageux et surtout travailleur, le nouveau patron du premier journal de la presse écrite de la Guinée voire de la sous-région compte relever les nombreux défis avec son adjointe qui n’est autre que Mme Sylla Fatoumata Mame Diallo, ex-conseillère technique du Ministère de l’Information et de Communication.
Dans cet entretien qu’il a bien voulu nous accorder, il explique ce qu’il faudra attendre de ce media dans les prochains mois et années. Lisez !
Mediaguinee : Quelles sont vos sentiments par rapport à votre nomination ?
Ibrahima Koné : J’ai des sentiments de joie, de fierté, de reconnaissance et aussi très comblé de cette confiance du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya. Et je profite de la même occasion pour remercier Madame Diallo Rose Pola Pricemou, ministre de l’Information et de la Communication.Cette confiance placée à ma modeste personne me va droit au cœur. En tant que personnel de la direction, je mesure l’ampleur des défis à relever pour que le quotidien national Horoya sorte des maux dont-il souffre afin qu’il puisse retrouver son nom d’antan. Car, c’est l’un des premiers journaux de la presse écrite de la Guinée, voire de la sous-région. Mais malheureusement, il (Horoya) se trouve aujourd’hui au dernier rang des quotidiens de l’Afrique francophone. Donc mon objectif, c’est de le ramener devant par la grâce à Allah.
Est-ce vous avez un plan pour sortir de l’ornière ce média ?
Le plan d’action avait été conforté et amendé. Je rappelle que le président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya a eu l’amabilité de nous rendre visite et avoir le temps de visiter nos locaux et il a vu l’ampleur des dégâts. C’est ainsi qu’il a promis de changer l’image du journal Horoya. Il y a de cela deux mois, tout le travail a été fait en amont. Il a aussi demandé tout le travail détaillé pour la rénovation complète du bâtiment et sans oublier les équipements. Tous les dossiers ont été montés de nos jours. Peut-être dans une semaine, les travaux vont commencer et le quotidien national Horoya, dans quelques mois va être dans les bâtiments flambants neufs et très bientôt le gouvernement va nous octroyer des fonds pour la construction d’une imprimerie moderne de dernière génération. Et l’endroit est déjà acquis et la machine est au Sénégal. Il suffit tout simplement de se déplacer pour la chercher.
Peut-on connaître vos projets immédiats ?
C’est de réanimer, donner un nouvel élan à Horoya, et tous les dossiers sont prêts.Dans une semaine, les travaux de rénovation vont commencer et après on mettra les équipements en place.Nous avons des hommes, mais pas d’équipements. Regardez même dans les bureaux, il n’y a même pas de chaises.Donc, il faut trouver des conditions idoines pour que des gens puissent produire davantage.
Quelle politique allez-vous mettre en place sachant que la presse écrite tant à disparaître ?
Il est à tendance mais il n’est pas mort. Je ne pense pas s’il y a un pays dans le monde qui n’a pas un organe de presse écrite même ceux qui sont en guerre. Le journal de l’Etat fait partie du patrimoine et l’Etat doit être en mesure de le financer, d’apporter son soutien et les moyens. C’est comme la police, la gendarmerie, l’Etat met des moyens. Aujourd’hui, l’Etat met des millions pour la presse privée, pourquoi pas la presse publique ? Mon premier combat, c’est de ventiler le quotidien national Horoya dans tout le pays de la Guinée voire les sous-préfectures, les districts, les ministères, les ambassades. Donner la bonne information de l’Etat aux Guinéens partout où ils se trouvent.
Votre regard sur les stagiaires qui sont à Horoya ?
Un regard positif depuis la prise du pouvoir par le colonel Mamadi Doumbouya le 5 septembre dernier. Les instructions que nous avons reçues dans les ministères et dans les directions, c’est de faire l’état des lieux concernant les travailleurs, cela fut fait. Nous savons de nos jours quels sont les fonctionnaires à Horoya et les stagiaires. Le président de la transition n’a pas cessé de rappeler que les stagiaires doivent être pris en compte. Mais ne sera pris que les stagiaires réguliers et qui seront utiles à nous. Au-delà même des stagiaires, tout le monde doit être utiles au journal.
Un mot sur votre collaboratrice directe, la DGA
C’est une jeune sœur, nous avons tous été nommés ensemble. Elle a été conseillère technique du ministre. C’est une femme battante, et j’espère ensemble, nous allons se donner la main pour relever les défis qui nous interpellent.
Yousssouf Hawa Keita
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Last modified: 17 April 2022