Devant la presse ce vendredi 25 mars, l’avocat, Me Alpha Yaya Dramé s’est exprimé sur l’affaire qui oppose son client, Mohamed Mara et le Groupe Fréquence Médias (GFM), représenté par Aboubacar Diallo.
A l’entame, l’avocat a rappelé les contours de l’arrivée de son client au GFM jusqu’à son licenciement.
« Nous aurions aimé ne pas en arriver là. Mais quand vous contraignez quelqu’un, même un chien qui n’a pas de dents, quand vous le poussez jusqu’au mur, il va apprendre à mordre même s’il ne savait pas mordre. J’ai écouté un certain nombre d’intervention par médias interposés indiquant que Monsieur Mara a décidé de lui-même de quitter l’entreprise. Je viens rétablir la vérité (…). Monsieur Mara a quitté son poste à Espace parce qu’il a été invité par quelqu’un qui affirmait aux oreilles et aux yeux de tout le monde qu’il est l’ami, l’intime ami de Monsieur Mara. Alors qu’il était très reconnu, qui travaillait bien, il était payé. On l’a invité à quitter. On l’a débauché d’une entreprise pour venir non pas pour travailler dans une radio qui existait mais pour faire exister une radio de rien (…) » a expliqué Me Alpha Yaya Dramé avant d’ajouter : « Monsieur Mara a débuté son activité professionnelle pour son employeur Groupe Fréquence Médias, le 3 juillet 2020. A cette date, la radio n’avait même pas encore sa licence. Elle n’avait même pas les agréments pour exister en tant que radio (…). Ce n’est pas qu’un journaliste qu’on a recruté mais un cadre dont le but n’était pas de prendre le micro et parler. Mais, c’est de faire exister ce micro et surtout permettre à ce micro d’être audible dans les oreilles des auditeurs. Vous verrez dans le contrat de travail et c’est le nœud gordien, il est bien mentionné dans l’article 2 du contrat que Monsieur Mara est recruté pour exercer les fonctions de directeur adjoint de la radio, directeur des stratégies du développement, de la formation, des affaires juridiques et animateur ».
Sur la base de son contrat à durée indéterminée, Mohamed Mara percevait un salaire mensuel de 10 millions Gnf et des primes qui s’élevaient à elles aussi à 10 millions Gnf, faisant au total 20 millions Gnf par mois. Et selon Me Alpha Yaya Dramé, son client n’a jamais reçu de main à main 35% de son salaire mensuel de 10 millions plus 10 millions de primes depuis son engagement jusqu’à son licenciement.
« Depuis qu’il a débuté son emploi, le 3 juillet 2020, Monsieur Mara n’a pas reçu de main à main 35% de son salaire. Sur le contrat, son salaire de base convenu est de 10 millions. Et il y a différentes indemnités qui correspondent à 10 millions. Ce qui fait 20 millions. Parfois, il recevait deux (02) millions sur 20 millions, parfois quatre (04) millions sur les 20 millions et le tout dernier salaire, 8 millions sur 20 millions. La totalité de ses arriérés de salaires s’élève à 263 millions Gnf », a souligné Me Alpha Yaya Dramé et de préciser que son client a été démis de ses fonctions par cinq décisions, les unes après les autres, jusqu’à la dernière qui est celle d’animateur.
A l’en croire, toutes les tentatives engagées pour régler le différend à l’amiable se sont soldées par des échecs. C’est pourquoi, il a engagé des procédures judiciaires pour rétablir son client.
« Pour éviter des problèmes, j’ai entamé trois procédures. La première, c’est une assignation à jour fixe pour lui payer ses arriérés de salaire, la seconde est un abus de confiance et licenciement assorti de dommage et intérêt et la troisième est un défaut d’immatriculation à la CNSS », a souligné l’avocat de Mohamed Mara.
Par ailleurs, Me Alpha Yaya Dramé accuse la partie adverse de procéder à des manœuvres dilatoires pour éviter des procès. Il promet qu’il ira jusqu’au bout de l’affaire.
Sadjo Bah
L’article Affaire Mohamed Mara/Aboubacar Diallo : les parts de vérité de Me Alpha Yaya Dramé est apparu en premier sur Mediaguinee.org.
Last modified: 25 March 2022