Arrêté le 13 mai dernier lors de la fête de l’Aïd el fitr alors qu’il dirigeait une prière en Maninka à son domicile au quartier Bordo dans la périphérie de la commune urbaine de Kankan, le célèbre chroniqueur et vulgarisateur de l’écriture N’ko, Nanfo Ismaël Diaby, qui a été poursuivi pour troubles apportés par le ministère de culte et manquement aux dispositions des articles 698 et 991 du code pénal guinéen, après un procès au tribunal de première instance de Kankan, a été condamné à 12 mois de prison dont 6 ferme et 6 avec sursis, assorti du paiement d’une amende de 500 000 francs guinéens.
Depuis le 26 mai dernier, soit plus deux mois maintenant, Nanfo Ismaël Diaby âgé de 47 ans, marié et père d’une vingtaine d’enfants, croupit à la maison centrale de Kankan. Son incarcération avait suscité au début plusieurs réactions, notamment du coté des adeptes de la ‘’religion Djèdèkolobaya’’, qu’il a déclaré pratiquer lors de son procès.
Mais depuis lors, le nom de Nanfo n’est plus sur les lèvres de qui que ce soit dans la cité d’El hadj Cheick Fantamady Chérif. Adoré par certains et complètement détestés par d’autres sur les réseaux sociaux et dans la vraie vie, Nanfo Ismaël Diaby qui avait tant défrayé la chronique dans le pays, semble tombé dans les oubliettes.
Autrefois à la UNE de tous les journaux et magasines, le cas de ce chroniqueur islamique en N’ko semble devenir de l’histoire ancienne. Serait-il abandonné par ceux qui soutenaient sa cause ou a-t-il lui-même abandonné sa lutte pour la vulgarisation de sa langue maternelle ? Des questions qui restent posées.
Ahmed Sékou Nabé, correspondant à Kankan
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Last modified: 6 August 2021